Under the High Patronage of His Majesty NORODOM SIHAMONI, King of Cambodia

23 Avr

Étude sur la monte des éléphants

Document établi par l’ACEWG, groupe sud-asiatique de spécialistes des éléphants, de vétérinaires, de chercheurs et de défenseurs de l’environnement.

Pour l’ACEWG, il est urgent d’aborder la situation des éléphants dans le tourisme en Asie du Sud-Est avec de solides connaissances scientifiques afin d‘améliorer la prise de conscience, à la fois des problèmes et des solutions possibles, et de fournir des recommandations pour améliorer les soins de santé et les pratiques de gestion des éléphants.

 

Combien de poids un éléphant peut-il porter sur son dos ?

Aucune étude scientifique n’a jusque-là été faite sur les éléphants ; cependant, chez les chevaux, les chiens et les ânes, la capacité de charge est d’environ 20 à 25% de leur poids corporel, ce qui équivaudrait à plus de 600 kg pour un éléphant de taille moyenne pesant environ 3 000 kg. De plus, les os longs des pattes avant et arrière des éléphants sont particulièrement solides car ils n’ont pas de cavité médullaire, mais une structure osseuse dense. Cela signifie qu’ils peuvent supporter plus de poids que de nombreux autres mammifères.

Les nacelles d’éléphant doivent reposer sur un tapis de protection et ne pas appliquer de pression sur la colonne vertébrale. Si les heures de travail sont limitées et que le terrain est adapté, deux personnes en selle (moins de 10% du poids corporel de l’éléphant) ne seront absolument pas un facteur de stress excessif pour un éléphant. Le poids d’une ou deux personnes sans nacelle (moins de 4% du poids corporel) serait à peine perçu.

 

De combien d’exercice les éléphants ont-ils besoin chaque jour ?

La quantité de marche fournie chaque jour par un éléphant sauvage dépend de la qualité de son habitat. Les éléphants d’Asie peuvent marcher de 3 à 20 km par jour à la recherche de nourriture et d’eau. Selon la saison, un troupeau d’éléphants peut s’éloigner de 30 à 300 km de son habitat initial. Plus l’habitat est riche en ressources, moins les éléphants marcheront.

Les éléphants captifs reçoivent en général suffisamment de nourriture et d’eau et ne marcheront donc beaucoup s’ils ne sont pas obligés de le faire. Ainsi, il est important de leur fournir des moyens de faire de l’exercice, marcher plusieurs kilomètres par jour sur un sol meuble ou bien de participer à des randonnées ou à d’autres activités. L’exercice quotidien est important pour la santé du squelette, la digestion, les pieds, les articulations et pour éviter l’obésité. L’exercice est également une forme d’enrichissement importante pour les éléphants captifs, atténuant l’ennui, réduisant l’agressivité et améliorant ainsi le bien-être de l’animal.

Les éléphants aiment-ils interagir et être proches des gens ?

En captivité, la plupart des éléphants se sont habitués aux gens et ont appris que ceux-ci apportent des récompenses, sous forme de friandises.

Bien que cela puisse être très dangereux, même des éléphants sauvages interagiront parfois avec les humains en échange d’attentions ou de nourriture. Certains éléphants semblent aimer faire partie d’un groupe social, même si ce groupe comprend des humains. D’autres éléphants se méfient des gens.

Tous les éléphants doivent être abordés avec prudence et jamais sans la présence du cornac.

 

Comment savoir si un éléphant est heureux ?

Il est difficile de déterminer si des animaux sont vraiment «heureux» ou «tristes», car leurs états émotionnels ne sont pas ceux des humains. Même pour les humains d’ailleurs, le concept de bonheur est très subjectif et difficile à définir.

Pourtant, il existe certains comportements qui montrent un état d’émotion qui peut être lié au bonheur, par exemple, un comportement curieux ou ludique est un bon signe du bien-être d’un éléphant.

C’est quand ils se trouvent dans un groupe social homogène que les éléphants sont le plus heureux. Des éléphants qui se touchent et se réconfortent mutuellement, vérifient ce que l’autre mange, jouent pendant l’heure du bain, prennent soin de leurs petits et vocalisent diverses salutations, sont des exemples d’éléphants satisfaits. Un bon environnement donnera aux éléphants de nombreuses occasions de montrer ces comportements.

 

Pourquoi y-a-t ’il des éléphants en captivité / d’où viennent les éléphants captifs?

Les humains entretiennent des relations avec les éléphants d’Asie depuis environ 4 000 ans. Historiquement, les éléphants étaient utilisés comme bêtes de somme, pour l’exploitation forestière, comme montures de guerre, comme animaux de cérémonie ou simplement comme symbole de statut social. Ces éléphants étaient pour la plupart capturés sauvages par des chasseurs d’éléphants professionnels qui les entraînaient et les gardaient, ou les vendaient, pour un usage spécifique.

Il est désormais illégal de capturer des éléphants dans la nature en dehors de conditions exceptionnelles et avec l’approbation du gouvernement. En conséquence, quand cela est possible, des programmes de reproduction en captivité sont mis en place pour maintenir des populations viables.

Qu’est-ce qui constitue et qu’est-ce qui ne constitue pas un sanctuaire?

La définition formelle de «sanctuaire» est «un endroit où la faune peut se reproduire et se réfugier» mais l’idée actuelle derrière un «sanctuaire» d’éléphants est plutôt un endroit permettant aux éléphants de se déplacer librement dans un espace protégé avec un contrôle minimal des humains. Cette approche ne fonctionne que si un espace suffisant avec un habitat approprié, un abri adéquat et un fourrage suffisant sont fournis (les éléphants consomment jusqu’à 250 kg de nourriture / jour) et si les éléphants sont socialement compatibles. Trop souvent, des éléphants incontrôlés dans un espace limité tuent ou blessent d’autres éléphants, ainsi que des personnes (par exemple des touristes ou des cornacs).

Le terme «sanctuaire» est souvent mal appliqué à, ou bien par, certains opérateurs d’éléphants captifs dans un effort pour les différencier d’autres établissements avec des styles de gestion alternatifs. À l’heure actuelle, aucun établissement pour éléphants financé par le tourisme en Asie du Sud-Est ne répond à toutes les exigences qui définissent un véritable sanctuaire.

Une compréhension complète des limites des soins et du bien-être des éléphants, ainsi que des différents besoins individuels des éléphants est nécessaire avant qu’une telle désignation puisse être utilisée. Les éléphants gérés dans un sanctuaire ne sont pas vraiment sauvages, car ils doivent être contrôlés dans une certaine mesure par les humains. Les établissements qui interdisent l’utilisation d’outils de travail tels que le pic du cornac, mais permettent un contact libre avec les éléphants mettent les cornacs et les visiteurs en danger car ils ont une capacité limitée à contrôler un éléphant en cas de besoin. En conséquence, les éléphants du sanctuaire sont souvent en surpoids car des friandises riches en calories (bananes et autres fruits comme la canne à sucre) sont utilisées pour les contrôler. En raison d’un manque de formation adéquate, des problèmes de santé des éléphants peuvent survenir en raison d’une incapacité à administrer des traitements vétérinaires ou des soins des pieds adéquats. Ainsi, il peut être difficile de pourvoir adéquatement aux éléphants dans un petit espace où l’interaction humaine est limitée.

Est-ce que réaliser des tours est mauvais pour les éléphants ?

Les spectacles incluant des éléphants, s’ils sont effectués correctement en utilisant des techniques d’entraînement positives, ne sont pas mauvais pour les animaux. Les spectacles réalisés de façon éthique et correctement effectués peuvent avoir des avantages pour la santé de l’animal, car ils fournissent une forme d’exercice et de stimulation mentale. Certaines activités peuvent être utilisées pour démontrer la force (par exemple, déplacer des bûches, soulever leurs cornacs) et l’agilité (par exemple, peindre, donner des coups de pied dans des balles), tandis que d’autres fournissent une plate-forme pour l’éducation et peuvent diffuser des messages de conservation importants.

De nombreux éléphants participent volontiers à ces activités car ils sont récompensés par des aliments et une attention privilégiée. Cependant, certaines activités ne devraient pas être autorisées (p. ex., marcher sur les pattes arrière, s’asseoir debout ou faire du vélo). Ce ne sont pas seulement des comportements non naturels, mais ils peuvent affecter négativement le bien-être et la santé physique de l’éléphant. Un projet digne de ce nom doit pouvoir déterminer quelles activités sont les mieux adaptées à chaque éléphant.

Si l’éléphant a l’air en bonne santé, est guidé à l’aide de méthodes positives et que des messages éducatifs appropriés et scientifiquement précis sont fournis, un spectacle peut être un élément aussi acceptable que bénéfique.

Qu’est-ce que le pic du cornac et pourquoi est-il nécessaire ?

L’outil de travail appelé pic du cornac (mais aussi guide, dacco, aiguillon ou ankus) est utilisé pour guider un éléphant. Il se compose d’un bâton avec un crochet incurvé à l’extrémité et éventuellement d’une pointe au sommet pour pouvoir repousser l’animal.

Dans un environnement de contact libre, lorsque les humains sont en contact étroit et sans restriction aucune avec les éléphants, le crochet est utilisé pour guider l’éléphant dans le souci d’assurer la sécurité à la fois des humains et des pachydermes. Dans une situation de contact libre, où les éléphants et les humains partagent le même espace, le crochet doit être porté à tout moment pour des raisons de sécurité.

Il est l’outil développé au cours de milliers d’années pour permettre à un cornac de contrôler un éléphant en cas d’urgence (par exemple : bruits forts et soudains ou lorsque des éléphants se battent) ou bien en situation dangereuse (par exemple : ingestion de poisons chimiques, déchets en plastique, fils électrique tombés à terre, serpents etc.). Si, pour une raison quelconque, un éléphant panique, cet outil peut être utilisé pour le contrôler dans les meilleures conditions de sécurité. Bien que de nombreux éléphants puissent être guidés efficacement par l’utilisation d’autres moyens, il est tout simplement trop dangereux de ne pas avoir de pic à portée de main en cas d’urgence.

Ne pas porter de pic est donc dangereux pour l’éléphant et pour toute personne qui l’entoure. De même, l’utilisation d’un outil inapproprié, comme une machette (couteau) ou une lance, pour maîtriser un éléphant peut être dangereuse et causer des blessures à l’éléphant. Certains cornacs portent des clous dans leurs poches, ce qui est totalement insuffisant pour contrôler un éléphant, mais leur permet de donner l’impression qu’ils utilisent la voix seule, ce qui est trompeur.

L’avantage du crochet est qu’il prolonge la portée du bras pour permettre au cornac de transmettre un ordre à son éléphant. L’extrémité crochue permet également le positionnement facile d’une partie du corps (par exemple, jambe, tronc, pied) pour les contrôles de santé ou les procédures médicales.

Comme avec tous les outils, cependant, le pic peut être mal utilisé ou utilisé uniquement à des fins de punition, ce qui n’est pas son utilisation prévue.

La façon de garantir l’utilisation appropriée du pic est d’éduquer et de former correctement les cornacs afin qu’ils soient capables et confiants dans leur capacité à manipuler un éléphant en toute sécurité. Tout cas de cornac utilisant incorrectement le pic doit être signalé aux responsables du projet.

Pourquoi certains éléphants ont-ils l’air de danser ?

Ce comportement est connu sous le nom de stéréotypie, il se développe en réponse à des conditions qui restreignent les comportements normaux. Ce sont des mouvements répétitifs qui ne remplissent aucune fonction évidente et se produisent chez des animaux soumis à des environnements stériles, à des repas programmés ou restreints, à une privation sociale ou en réponse à la frustration.

Il est courant que les éléphants attachés à de courtes chaînes développent un certain nombre de comportements stéréotypés, comme le balancement, le dandinement et les mouvements incontrôlés de la trompe. Une fois qu’une stéréotypie est établie, il peut être difficile de l’arrêter. Cela devient une habitude, de sorte qu’un éléphant peut présenter ces comportements même après l’élimination de la condition qui l’a amené à se développer, donc, si vous voyez un éléphant «danser», il ne sera peut-être pas forcément stressé. Cependant, de telles actions répétées peuvent être physiquement nocives pour les pieds et les articulations, il faut donc prévoir une forme d’enrichissement qui permettra à l’éléphant de manifester d’autres types de comportement plus normal. Si vous voyez un éléphant présentant des stéréotypies, vous pouvez demander au directeur du projet ce qui est fait pour atténuer ce comportement.

Quels sont les principaux problèmes de santé des éléphants ?

Les problèmes de santé courants des éléphants sont souvent liés à de mauvaises conditions d’élevage. Les blessures causées par des selles mal ajustées, les escarres, l’arthrite, les problèmes de pieds (abcès, fissures des ongles, problèmes de coussinets) et les blessures causées par une utilisation excessive ou incorrecte du pic sont des indicateurs clairs d’une mauvaise gestion. D’autres problèmes peuvent résulter d’une mauvaise nutrition, les éléphants étant soit en surpoids (en mangeant trop de friandises comme la canne à sucre et les bananes) soit en insuffisance pondérale (pas assez de nourriture ou de mauvaise qualité). Dans les lieux peu ombragés ou poussiéreux, les problèmes oculaires peuvent devenir graves.

D’autres problèmes sont causés par des infections parasitaires non traitées et lourdes. Il existe également un certain nombre de maladies infectieuses, telles que la fièvre aphteuse, le virus de la variole, la tuberculose et le virus de l’herpès endothéliotrope de l’éléphant (EEHV), et des maladies non infectieuses, comme les lésions chroniques du pied et l’arthrite, qui, si elles ne sont pas traitées, peuvent être mortelles.

 

Comment les éléphants sont-ils entraînés ? Qu’est-ce que la formation appelée Phajaan ?

Dans le nord de la Thaïlande, le «Phajaan» n’est en fait pas du tout une méthode d’entrainement, mais une cérémonie spirituelle associée à l’entrainement; des cérémonies similaires connues sous d’autres noms sont effectuées dans toute l’Asie du Sud-Est. Il est effectué avant l’entraînement pour demander aux esprits de protéger les gens et l’éléphant. Cette cérémonie est une tradition culturelle importante et a lieu avant que la plupart des éléphants ne soient entraînés, quelle que soit la technique d’entraînement utilisée.

Aujourd’hui, les éléphants nés en captivité grandissent avec et autour des humains et commencent souvent leur entraînement peu après la naissance. Les attitudes changent et de plus en plus de propriétaires reconnaissent les avantages d’utiliser des méthodes de formation plus humaines et éthiques. Chaque éléphant captif doit recevoir une formation lui permettant de comprendre les commandes verbales courantes et d’accepter un traitement vétérinaire. Ne pas entraîner un éléphant à recevoir des soins dispensés par les humains serait irresponsable. À l’époque de la capture d’éléphants sauvages, l’éléphant était souvent apprivoisé en utilisant des techniques très dures, car cette créature sauvage n’avait aucune expérience préalable avec les humains.

De vieilles vidéos intitulées «Formation Phajaan» peuvent être trouvées sur Internet et montrent des méthodes d’entraînement cruelles utilisant la violence et le confinement de l’animal pour «briser son esprit». Mais de telles méthodes sont heureusement beaucoup moins courantes aujourd’hui. Les touristes peuvent demander au personnel des sites comment ils entraînent leurs bébés éléphants et choisir de préférence des endroits qui pratiquent le renforcement positif et l’utilisent dès le plus jeune âge.

 

Tous les éléphants devraient-ils être libres ? Les éléphants captifs peuvent-ils être réintroduits dans la nature ?

Dans un monde « idéal » ou fantasmé, tous les éléphants seraient libres dans la nature. Cependant, en raison de l’augmentation de la population humaine et de la destruction de l’habitat naturel des pachydermes, la réalité est qu’il n’y a pas suffisamment d’habitat approprié pour les populations sauvages actuelles d’éléphants d’Asie, et encore moins pour réintroduire la population existante (plus de 15000 en Asie) d’éléphants en captivité. De plus, réintroduire des éléphants captifs dans la nature est un processus aussi long que complexe et rarement couronné de succès.

Au-delà du manque d’habitat, les éléphants nés en captivité et relâchés pourraient augmenter le nombre des conflits humains / éléphants car ils sont habitués à interagir avec eux et n’en ont pas peur. De plus, les éléphants captifs peuvent être porteurs de maladies qui peuvent potentiellement se propager aux populations sauvages.

Les éléphants captifs peuvent également servir de moyen de maintenir d’importantes populations comme «assurance» contre les changements environnementaux ainsi que ceux causés par l’homme. Une relation proche et personnelle avec les éléphants en captivité, en particulier lorsqu’elle est soutenue par une démarche pédagogique, peut contribuer à inciter le public à prendre soin des éléphants et de leur habitat.

 

Les éléphants sont-ils en danger?

La Liste rouge de l’UICN, la norme internationale de catégorisation des espèces, a répertorié les éléphants d’Afrique (Loxodonta africana) comme vulnérables (susceptibles de devenir en danger) et les éléphants d’Asie (Elephas maximus) comme en danger (susceptibles de s’éteindre). Il y a environ 450 000 éléphants en liberté dans 37 pays d’Afrique, mais il reste moins de 50 000 éléphants d’Asie dans les 13 pays de son aire de répartition, dont environ 60% en Inde. Si nous pouvons protéger les forêts existantes et, à certains endroits, les reconnecter entre-elles, certaines populations d’éléphants sauvages sont encore suffisamment importantes pour se maintenir.

 

Que puis-je faire pour favoriser le bien-être des éléphants en Asie du Sud-Est ?

Idéalement, choisissez un site qui a été certifié par le gouvernement local (par exemple, le Ministère de l’Environnement du Cambodge), ou qui utilise les bonnes techniques et procédures et dispose d’un habitat naturel suffisant pour prendre soin de ses éléphants. En cas de doute n’ayez pas peur de poser des questions au personnel de direction, un projet responsable se fera un plaisir d’y répondre.

Réservez directement avec le site ou par l’intermédiaire d’un agent en qui vous avez confiance et qui a personnellement visité et peut se porter garant de ce camp (si tel est le cas, ils auront la documentation de leur visite). Si vous réservez un forfait comprenant une visite d’un lieu avec des éléphants, essayez de découvrir au préalable s’il s’agit d’un lieu respectable, sinon vous risquez d’être involontairement emmené dans un lieu où les éléphants ne sont pas bien traités.

Boycotter le tourisme des éléphants n’est pas la solution. Cette approche peut être dommageable aux sites qui se comportent de manière responsable et offrent un véritable bien-être à leurs cornacs et leurs éléphants.

 

Quelle est la taille des éléphants ?

Ce sont les plus gros mammifères terrestres de la planète. Leur hauteur au garrot peut être de 2,3 à 3 mètres (7,5 à 9,8 pieds) et leur longueur de 5,5 à 6,4 mètres (18 à 21 pieds). Le poids des éléphants adultes varie de 2 500 à 5 000 kilogrammes (2,6 à 5,5 tonnes).

Le squelette de l’éléphant a évolué pour supporter sa masse énorme et équivaut à environ 16,5% de son poids total. Chez un éléphant adulte de 5 000 kilogrammes, le squelette à lui seul peut peser 835 kilogrammes.

Toute leur colonne vertébrale, du crâne à la queue, contient 60 à 70 vertèbres individuelles. Comme tous les mammifères, les éléphants en ont sept dans le cou, mais ce sont des disques semi-plats et fusionnés capables de supporter la lourde charge de leur tête et de leurs défenses. Étant donné que la tête est si énorme, des muscles puissants le long du cou sont nécessaires pour l’aider à rester debout. Semblable aux os d’oiseaux, le crâne a une pléthore de minuscules poches d’air pour réduire le poids.

 

Combien un éléphant mange-t-il par jour ?

Selon leur taille, un éléphant d’Asie peut consommer jusqu’à 300 kilogrammes par jour (660 lb) ou environ 18% de son poids corporel.

Quel genre de nourriture mangent-ils ?

L’alimentation d’un éléphant est entièrement végétarienne : herbes, petites plantes, buissons, fruits, brindilles, écorce d’arbre et racines. Les pousses, les semis et les feuilles de bambou sont la nourriture préférée de nombreux éléphants. Chaque jour, ils peuvent passer de 16 à 18 heures à se nourrir.

 

Combien de fois font-ils caca ?

Les éléphants défèquent 10 à 20 fois par jour, produisant 100 à 150 kilogrammes d’excréments (220 à 330 lb).

Combien d’eau boivent-ils ?

Plus la journée est chaude, plus ils boivent. Un éléphant peut boire 160 à 200 litres (42 à 53 gal) d’eau par jour, ce qui produit environ 50 litres (13 gal) d’urine, selon sa taille et la température ambiante. Sa trompe peut contenir environ 10 litres (2,6 gal) à la fois.

 

Boivent-ils avec leur trompe ?

La trompe de l’éléphant est un «organe universel» doté de capacités incroyables, c’est un nez, une main, un radar et un tuba tout en un ; pas d’os, seulement des muscles, des nerfs, des vaisseaux sanguins, des tissus et de la peau.

 

Quelle est la fonction principale de la trompe ?

La pointe est équipée d’un ou deux lobes, qui servent de «doigts». Les éléphants peuvent brouter, contenir de la nourriture et mâcher en même temps. Ils attrapent un tas d’herbe, enroulent leur tronc autour de lui pour former un paquet, le frappent contre leurs jambes ou leur poitrine pour enlever la saleté et en prennent une bouchée.

 

Quelle est l’aire de répartition géographique de l’éléphant d’Asie?

Asie du Sud et du Sud-Est: Inde, Sri Lanka, Népal, Bangladesh, Bhoutan, Myanmar, Laos, Chine, Thaïlande, îles Andaman, Vietnam, Cambodge, Malaisie (péninsule, Sabah et Kalimantan) et Indonésie (Sumatra, Bornéo).

 

Les éléphants se parlent-ils ?

Leur langage naturel est le langage corporel ; ils utilisent leur tête, leurs oreilles, leur queue et surtout leur tronc. Les éléphants font de nombreux bruits audibles par l’Homme (dont les limites de l’audition vont de 20 à 20.000 Hz). Le barrissement correspond certainement au plus célèbre d’entre d’eux. Mais les pachydermes peuvent aussi glousser lorsqu’ils se touchent ou gronder quand ils sont irrités. Plus surprenant : on sait depuis le début des années 1980 que les éléphants sont également capables d’entendre et d’émettre des infrasons (moins de 20 Hz) que nos oreilles ne perçoivent pas. L’avantage est évident, ces animaux intelligents peuvent communiquer entre eux, discrètement, jusqu’à plus de 10 km de distance.

 

Combien de temps vivent-ils?

De 40 à 65 ans, bien que les statistiques varient sur la durée de vie des éléphants. L’espérance de vie dépend de l’hérédité, de l’environnement et de la qualité des soins reçus. On sait que les éléphants de cirque vivent plus longtemps en raison de la qualité des soins qu’ils reçoivent, le livre Guinness des records fait état d’un éléphant qui a vécu jusqu’à 84 ans.

Quand les femelles commencent-elles à avoir des bébés ?

Les éléphants atteignent la maturité entre sept et douze ans, les femelles ont normalement leur premier petit à l’âge de 10 à 20 ans. La période de gestation est plus du double de celle d’une femme : de 21 à 22 mois.

Combien de temps avant que les bébés éléphants ne puissent marcher ?

Moins d’une heure après leur naissance, ils peuvent se tenir debout et peu de temps après, nager. Un bébé éléphant boit du lait des deux seins de sa mère pendant quatre à six ans, jusqu’à ce que maman porte son prochain petit.

 

Qu’est-ce que l’ACEWG ?

Comme mentionné ci-dessus, l’ACEWG ou « Asian Captive Elephant Working Group » est un groupe de spécialistes des éléphants, de vétérinaires, de chercheurs et de défenseurs de l’environnement.

Voici une liste de quelques-unes de leurs déclarations officielle figurant sur leur site Web http://www.acewg.org

 

L’ACEWG déclare que :

  1. La fermeture de tous les sites de tourisme des éléphants n’est pas une option réaliste pour diverses raisons, notamment le manque de moyens de subsistance alternatifs pour les populations et les éléphants. La relâche d’éléphants captifs dans la nature peut être explorée mais n’est actuellement pas une option réaliste pour une grande majorité d’éléphants captifs en raison d’un manque d’habitat convenable dans les pays de l’aire de répartition des éléphants, des niveaux élevés de conflit homme / éléphant (HEC) en Asie, et des risques – réels ou perçus – que les relâches entraînent une augmentation des conflits hommes / éléphants.
  2. Il existe une variété d’opportunités et d’utilisations responsables pour les éléphants dans les installations touristiques, y compris, mais pas limitées aux activités telles que la monte, la baignade, l’interaction avec les touristes, des spectacles, apprentissage du cornacage et l’observation d’éléphants en semi-liberté dans un environnement contrôlé. En outre, ces projets ont le potentiel de fournir des conditions favorables pour étudier les éléphants et éduquer le public.
  3. La relation entre les humains et les éléphants existe depuis des milliers d’années, l’industrie du tourisme centrée autour des éléphants offre une opportunité essentielle de maintenir les connaissances et la valeur culturelle et historique des pachydermes dans les pays de l’aire de répartition de l’ASEAN, elle met aussi en valeur le lien profond entre l’homme et l’éléphant, permettant une meilleure compréhension de ces derniers.
  4. Les ressources importantes nécessaires pour la nourriture et les soins des éléphants font qu’un nombre croissant d’éléphants captifs dépend pour leur subsistance de leur emploi dans l’industrie du tourisme.
  5. Les éléphants sont des animaux intelligents dotés d’une structure sociale très développée. Ils ont des besoins complexes et en captivité nécessitent une gestion professionnelle et des protocoles de soins.
  6. Les éléphants ont la capacité d’être mortellement dangereux pour les humains et les autres éléphants à la fois dans la nature et en captivité et doivent être gérés en conséquence.
  7. L’utilisation d’éléphants dans les camps touristiques a soulevé des inquiétudes mondiales et un débat public.

Il est évident que, bien qu’il n’y ait pas de solutions simples, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour guider scientifiquement l’élaboration de protocoles et répondre de manière appropriée aux problèmes de bien-être et améliorer encore les systèmes de gestion.