Under the High Patronage of His Majesty NORODOM SIHAMONI, King of Cambodia

LA MENACE

La Menace

Comme beaucoup de pays d’Asie du Sud-Est, le Cambodge souffre d’un développement effréné qui emporte avec lui la formidable biodiversité d’un pays entier.
Des centaines de milliers d’hectares furent et sont rasés au bulldozer, à tel point qu’il ne restera bientôt plus aucun des animaux emblématiques du Cambodge à l’état sauvage.
Le tigre a disparu et l’éléphant est en passe de suivre le même chemin !

Les éléphants, une espèce en grand danger !

Tout le monde est bien conscient de la disparition rapide de cette espèce majestueuse, pourtant on ne se rend pas bien compte à quel point l’éléphant asiatique est encore plus gravement menacé que son cousin africain !

A titre de comparaison, il reste maintenant 400 000 éléphants sur le continent africain (contre 1,4 million en 1970) tandis que la population asiatique s’est dans la même période réduite de 200 000 à seulement 30 000 individus !

Histoire & traditions oubliées

Après les temps fastes de la période angkorienne où le Roi Suryavarman II (1113-1150) possédait plus de 200 000 éléphants de guerre et de travail, le Cambodge est devenu le parent pauvre du continent asiatique, il ne possède plus aujourd’hui qu’environ 70 éléphants domestiques et 200 – 250 éléphants sauvages.

Pourtant, sans éléphants, l’Empire Khmer ne serait jamais devenu ce qu’il fut !
Pendant des siècles le plus imposant animal terrestre a tiré, halé les blocs de pierre nécessaires à la construction des temples d’Angkor qui, jamais, n’auraient pu être bâtis sans lui !

Les batailles qui opposèrent les Khmers à leurs ennemis Chams ou Siamois n’auraient pu, elles non plus, être gagnées sans le concours des premiers « blindés » de l’histoire de l’Humanité !

L’art, l’iconographie, la sculpture, l’artisanat, l’ébénisterie, la littérature cambodgienne… tous font la part belle à l’éléphant.

Les représentations du pachyderme abondent sur les temples d’Angkor, il est partout en image dans les pagodes, sur les places publiques et dans les jardins.

Pourtant, les derniers spécimens vivant à l’état sauvage sont impitoyablement pourchassés et tués, leur habitat détruit à un rythme incroyable; même les éléphants domestiques ont souvent une vie misérable, conséquence de celle de leurs propriétaires. Ils vivent loin les uns des autres, sans possibilité de socialisation et travaillent dans des conditions calamiteuses, marchant sur le macadam, se nourrissant de déchets de l’agriculture et développant des carences dramatiques.

Quelques chiffres (Nombre de spécimens)

Province

 

1996

2008

Mondolkiri

91

48

Ratanakiri

39

4

Siem Reap

11

30

Steung Treng

5

Kompong Speu

4

Kandal

3

4

Takeo

3

Kampot

2

2

Kratié

1

Kompong Thom

1

Koh Kong

1

Phnom Penh

 

1

Aïravata est donc né d’un refus, celui de voir disparaître ces bêtes magnifiques.

Du nom de l’éléphant tricéphale monture du dieu Indra, notre projet de conservation vise à procurer aux derniers éléphants un cadre de vie optimal, dans un vaste espace forestier, accompagnés de cornacs.